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L'architecture en béton du collège de Longereuse (1968) hérite du classicisme structurel d'Auguste Perret. La travée courante est composée de piliers et sommiers inversés formant contrecœurs, les avant-corps d'une travée divisée en trois par des piliers intermédiaires.
Pour l'amélioration des performances thermiques, le parti est pris d'isoler le bâtiment par l'extérieur. Le projet architectural porte sur la matérialité et l'expression de la nouvelle enveloppe. Celle-ci fait appel à une technique inspirée du savoir-faire vernaculaire, le bardage en lames à pose verticale et recouvrement à clin. L'architecture de la structure transparaît dans les rythmes et la modénature, marqués par les meneaux métalliques. Le bois non traité doit vieillir naturellement, le bâtiment se transformer avec le temps. L'étude soignée des détails garantit la longévité sans protection chimique et un vieillissement sans dégradation. Ce palimpseste procède d'une réécriture de l'architecture et pose les questions inhérentes à ce type d'intervention : ce qui disparaît, ce qui transparaît et ce qui apparaît. C'est un questionnement sur tradition et modernité, leur devenir et le temps qui passe.