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Le bâtiment est implanté entre le Léman et la Gruyère, entre la route et la rivière, dans une pente vertigineuse. Il ne participe pas à la construction ou à la définition du lieu mais il en prend la mesure et en tire sa force. Tout comme le site, le bâtiment exprime, depuis l’extérieur, une certaine ambivalence, à la fois bloc erratique fiché dans la pente en réponse à la violence de la topographie et, raffiné, aimable par le dessin de sa toiture, ses menuiseries et garde-corps, éléments à la portée des usagers. Les trois logements sont ouverts sur le paysage, la façade aval et ses balcons s’étirent en éventail pour augmenter au maximum la surface de contact avec la rivière, le cordon boisé, le lac et les Alpes au loin.
Au contraire, à l’amont, le bâtiment se contracte, se ferme pour se protéger, hormis quelques ouvertures, tels des périscopes, qui vont chercher les rayons de lumière du soir…
A l’intérieur, la matérialité des espaces, réduite à trois éléments : sols en béton, murs blancs et menuiseries en mélèze, est enrichie par le paysage qui se projette dans les pièces avec ses vibrations, ses reflets et ses jeux d’ombre.