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A l’époque où vergers et murs de pierre dessinaient le paysage, la remise du petit boulanger promenant son cheval du centre ville aux jardins était bien isolée. Seule au milieu des arbres fruitiers, elle affichait le classicisme de son architecture. Depuis les prairies ont laissé la place à des immeubles, qui petit à petit, au fil des années, ont ceinturé La Ferme. Abandonnée depuis longtemps, une famille voisine s’est intéressée à son histoire avec l’envie de l’habiter. Une nouvelle entrée a été créée, accessible à l’étage inférieur, depuis la ruelle et non depuis la rue. Ce simple changement a généré tous les autres. Un large escalier de bois sert de hall. Tout en interpénétrant les espaces, il rapproche le jardin de la pièce de vie, unique et vaste espace ou flotte un escalier fin de métal, une dentelle. En l’empruntant, on découvre l’étage cloisonné dicté par la structure de bois blanc. Antichambres et chambres se succèdent alors en une promenade délicate. La lumière pénétrant à travers les nouvelles fenêtres inonde l’intérieur. Comme dessinées sur les anciens murs, elles cadrent tout près l’arbre du verger encore présent, et au loin, isolent une partie du lac de Neuchâtel.