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L’école des Boudines des architectes Addor, Gaillard, Malnati et Payot occupe une place importante dans le patrimoine bâti genevois du 20ème siècle.
Cette œuvre des années 1962-64 a été conçue simultanément à la réalisation de la cité-satellite de Meyrin.
Elle constitue, avec celle-ci, un ensemble remarquable protégé par un plan de site intitulé « Meyrin-Parc ».
Cette architecture limpide et élégante, résulte de choix d’implantation, de distribution et de construction simples et cohérents.
L’intelligence de ces décisions lui ont permis de traverser les années et de conserver sa pertinence dans son rapport au contexte naturel et bâti.
La production de Georges Addor et de ses partenaires est marquante par sa sensibilité contextuelle, son refus de l’ostentatoire et un recours pertinent et mesuré aux innovations technologiques disponibles.
Rénover un édifice public exceptionnel des années 60 dans le respect des lois et normes de construction du début du XXIème siècle, revient à concilier deux problématiques contraires.
Celle de la conservation de la valeur patrimoniale de l’objet et celle de sa mise en conformité avec les règlements de constructions actuels.
Nous pensons que notre travail consiste à trouver l’équilibre entre une approche patrimoniale, qui dans l’idéal célèbrerait l’architecture existante en la conservant ou la reproduisant, et une approche responsable des questions règlementaires et énergétiques mais aussi d’évolution des usages, qui dans une recherche d’efficacité tendrait à modifier l’image intérieure et extérieure du bâtiment.
Nous avons abordé la rénovation et l’agrandissement comme un tout cohérent abordé avec une stratégie de projet très similaire à celles mises en place pour l’élaboration de projets de constructions neuves.
Les problématiques d’insertion dans un contexte naturel et bâti, de définition typologique et de réflexion constructive étant traitées de front, sans hiérarchie préétablie, à la recherche d’une forme d’équilibre.
Par ailleurs, l’extension comprenant le programme parascolaire nous a permis d’étendre le champ des études à un large périmètre des aménagements extérieurs.