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Historiquement, la longue parcelle du Théâtre de l’Oriental était divisée en trois parties : la chapelle catholique (1834) au Nord, la cure (1835) au Sud et, entre-deux, la courette avec l’escalier central. Au fil du temps, cette disposition s’est dissimulée par l’adjonction d’annexes liées aux multiples transformations et changements d’affectations du lieu transformant le lieu de culte en école, théâtre, cinéma, académie de danse et finalement à nouveau en théâtre.

Le projet de transformation et de rénovation de ce monument historique recensé en note *3* restitue la lecture des deux corps de bâtiments en rétablissant une cour intérieure entre l’ancienne cure - occupée par le foyer, l’administration, la salle de lecture et la salle de répétition - et la salle de spectacle au Nord. Le réseau des circulations mis en place permet des utilisations flexibles et efficaces des différentes parties du projet et incite à la diversité des utilisations. La salle de spectacle a été mise à plat et offre une grande variabilité et modularité tout en restant simple à exploiter et entretenir. Le théâtre est conçu comme un outil performant.

L’état critique de la substance du bâtiment a demandé des interventions lourdes. Dans une « esthétique archéologique », les traces des interventions antérieures sont restées visibles. Les matériaux sont utilisés dans leur état brut et s’intègrent dans la patine existante du bâtiment. Le principe d’intervention, fortement motivé par l’histoire du bâtiment, mais aussi par les contraintes économiques importantes, est celui de la réduction des couches. Il en résulte un lieu de création à caractère fort.