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Le nouvel immeuble remplace une petite maison dans le contexte particulier d’un îlot des Pâquis, inséré entre la rue du Môle et l’angle de la cour intérieure. Face à l’école des Pâquis, l’immeuble profite du large dégagement orienté sud. L’enjeu typologique a été développé selon le thème de l’espace traversant entre rue et cour. Malgré l’étroitesse de la parcelle et grâce à une servitude d’accès par l’escalier de l’immeuble voisin, ce thème a pu être valorisé pleinement.
Au rez, un passage sous l’immeuble relie directement la rue à la cour-jardin. A l’instar de la situation existante, cette cour permet l’appropriation des habitants dans une ambiance calme et arborisée. Un petit café-exposition participe à la vie de la rue et de la cour.
Aux étages, on accède directement par un ascenseur au centre de l’appartement, et un lien avec la cage d’escalier de l’immeuble voisin est rendu possible. La disposition alternée des chambres, dont l’une est orientée sur rue et l’autre sur cour, offre un séjour continu et ouvert traversant toute la profondeur de l’immeuble. La cuisine et la loggia sur cour profitent du calme et de la fraîcheur de l’été, quant au séjour, il bénéficie de la lumière du sud et d’une vue sur la ville. Aux deux derniers étages, un duplex s’organise selon le même principe.
De par sa matérialité minérale, l’immeuble s’inscrit dans une recherche de continuité avec le caractère de la rue. La façade structurelle en béton teinté dans la masse laisse apparaître les stigmates du coffrage bois qui se prolongent dans l’intérieur de l’appartement. Le garde-corps offre par sa densité variable entre étages une vibration particulière à l’immeuble, et joue un rôle de premier plan. Cette serrurerie, constituée de profils pleins et très fins établit un lien de parenté avec le façonnage ornemental propre au savoir-faire de la ferronnerie dans l’architecture du XIXème siècle à Genève.