Projet précédent Retour aux projets Projet suivant
Extraits de l’article de C. Catsaros dans Espazium :
Le regroupement sur un seul site de la DOSF a été l’occasion d’un projet d’extension d’un groupe scolaire existant composé d’un édifice du début du 20e siècle et de trois autres datant des années 70’. Située dans un parc arboré, l’intervention privilégie la densité, les relations proches avec les constructions existantes autour d’un espace central de préau. Elle se concrétise par deux bâtiments distincts accueillant 500 élèves. L’un comme l’autre tirent admirablement partie de la forte déclivité du terrain, parvenant à transformer une difficulté en qualité déterminante de l’ensemble.
Le projet affiche un parti pris fort sur le potentiel des constructions souterraines et leur rôle dans la densification. Cela n’empêche pas qu’elles conditionnent la forme et l’organisation spatiale de la partie émergente: la partie construite sous terre est organiquement liée à l’ensemble du bâtiment.
A l’intérieur du bâtiment des classes, un vide vertical laisse la lumière pénétrer jusqu’au premier sous-sol. Les salles de classe, dont les niveaux sont décalés d’un tiers d’étage, sont distribuées de part et d’autre de ce vide central. Ce choix organisationnel permet de ménager des perspectives transversales, conférant aux intérieurs une certaine théâtralité.
Dans le deuxième bâtiment, qui abrite l’aula, l’escalier en cascade traverse l’édifice de part en part. Il fonctionne comme une rue intérieure, desservant la salle à plusieurs niveaux et offrant des paliers aménagés comme autant d’espaces de vie.
Les deux nouveaux édifices ont en commun le recours au porte-à-faux pour réduire leur emprise au sol, l’inclinaison des toitures faisant correspondre les gabarits des nouvelles constructions à ceux des bâtiments environnants. Dans les deux cas l’organisation spatiale des circulations parvient à atténuer la perception de grande compacité des bâtiments.
L’habillage des façades en plaques de ciment structure en trois bandes chaque étage. Loin de constituer une approche simplement ornementale, ce traitement inscrit sur l’enveloppe des indices sur la façon dont ils sont structurés. En cela, il enrichit l’environnement bâti des jeunes écoliers et constitue certainement l’un des nombreux éléments, conscients ou inconscients, qu’ils emporteront avec eux en quittant leur école pour d’autres lieux d’apprentissage.