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La démarche va contre l’idée de la tabula rasa et propose une réponse holistique à la question de l’assainissement. Celle-ci devient une occasion d’expérimenter la modification complète de l’ancienne maison, qui lui permettra d’avoir une nouvelle vie après ses premiers 75 ans d’existence. Le projet ne se contente pas de la promotion du meilleur design et vise plutôt des modèles créatifs d'utilisations de l’espace, prêtant une attention particulière à l’identité de l’existant, afin de soutenir son maintient et son évolution en cours de vie.
Un nouveau volume s’agrège et compose avec la maison datée des années 40. Il devient sa nouvelle façade, revêtue en lames de bois indigène traditionnel. Si le volume de l’agrandissement est important, il revalorise la maison existante et dialogue avec le cadre bucolique du quartier. La structure se résume à deux murs latéraux et des dalles d’une portée de 8 mètres. L’enveloppe composée de bois (ossature, isolation, panneaux et revêtement extérieur) est posée en applique contre le béton.
Au cœur de la maison, l’espace entièrement vitré et non chauffé, relie l’ancienne partie à la nouvelle. Un lieu de passage à la fois intérieure et extérieur, privé et public. Il fonctionne comme un espace tampon et contribue à réchauffer passivement toute la maison pendant les saisons intermédiaires. Cet espace central, conçu comme un «seuil» inspire ses utilisateurs à le réimaginer et le réinventer par de multiples possibilités d’usages; invitation aux jeux, à la fête; lieu ouvert à l’indéterminé.