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Le bâtiment de l’avenue de la Gare 12A abrite le nouveau siège administratif de la Fédération internationale de gymnastique (FIG), renforçant ainsi la place privilégiée du sport à Lausanne.
Programme
Le rez-de-chaussée, comprenant une zone d'accueil, une salle de conférences avec ses cabines de traduction et une cafétéria, est complété de trois étages administratifs et d’un attique destiné à accueillir séminaires et colloques. Les cinq niveaux hors sol sont desservis par un parking semi enterré et un sous-sol dédié aux locaux techniques et à l’archivage. Environ 2’300m2 de surfaces nettes administratives sont ainsi repartis sur quatre plateaux de 500m2 et un attique de 300m2.
L’entrée de l’immeuble est située sur le côté nord, à l’écart des nuisances sonores de l’avenue, en vis-à-vis du précédent siège de la FIG, qui reste en fonction. Un noyau de services unique est placé à proximité de l'entrée. Sa position légèrement décentrée permet d’optimiser l’utilisation des surfaces, tandis que le système porteur, composé de dalles précontraintes, libère des plateaux pratiquement sans porteurs intermédiaires. La structure de l’attique, plus légère, est en charpente métallique.
Insertion urbaine
Bien que le projet soit conçu pour affirmer la représentativité associée à une institution sportive d’envergure internationale, il n’en est pas moins influencé par le contexte et la mémoire spécifique du lieu.
La parcelle, devenue constructible en 2006, était occupée par un jardin peu utilisé, discrètement niché derrière un haut socle en maçonnerie de moellons, quelque peu caché depuis l’avenue de la Gare et son activité.
L’ordre contigu du haut de l’avenue rencontre ici une zone plus calme, constituée d'une enfilade d’hôtels particuliers détachés, disposés en retrait sur un soubassement en moellons.
Exploitant l’ambigüité de sa position entre deux tissus urbains distincts, le projet cherche à articuler les caractéristiques de chacun d’eux, dans un rôle de charnière urbaine. Ainsi, le nouveau siège s'aligne sur l’ordre contigu amont, tout en s’en distinguant par un socle rustique en béton buriné rappelant les moellons des bâtiments voisins plus en aval.
Volumétrie, expression architecturale
La composition de l’édifice s’exprime à travers un corps de bâtiment formé d’une grille en métal posée sur un socle en maçonnerie. L’attique en retrait fait office de couronnement. Il prolonge la matérialité scintillante de couleur bronze du corps de bâtiment, mais avec un rythme plus léger. Sur son côté sud-ouest, le dernier niveau est évidé pour laisser place à une généreuse terrasse panoramique. La composition à trames du bâtiment fait écho à un illustre voisin qui lui fait face, la Tour Edipresse. Mais contrairement à cette icône des années soixante, le nouvel édifice propose une architecture exploitant la profondeur de la peau et une épaisseur de façade rappelant également les bâtiments voisins datant de la belle-époque.
Concept énergétique et environnemental
Les choix techniques du bâtiment, qui répond au label Minergie, visent une efficience énergétique privilégiant la simplicité d’utilisation et l’économie de moyens. Ainsi, la production de chaleur est assurée par le chauffage à distance. Les dalles en béton armé apparent sont dépourvues de faux plafonds pour améliorer, grâce à leur inertie, le rendement énergétique. L’ensemble des distributions techniques est concentré dans les planchers. L’acheminement de l’air hygiénique est essentiellement noyé en dalle, tandis qu’une distribution secondaire en faux-plancher assure l’apport complémentaire pour les salles de conférence. La façade est également composée de fenêtres ouvrantes qui contribuent au bien-être ressenti des utilisateurs. La toiture est dépourvue des installations typiques des bâtiments remplissant les exigences Minergie. En effet, celles-ci ont été délibérément logées en sous-sol afin de libérer une toiture entièrement végétalisée, par égard aux vues plongeantes depuis les bâtiments voisins.