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Le projet s’inscrit dans un écoquartier urbain comprenant 318 logements et de nombreuses affectations publiques à la Jonction à Genève (ex-site d’Artamis). L’immeuble abrite 114 logements répartit sur six étages, une salle commune, des surfaces d’activités au rez-de-chaussée et un abri pour les biens culturels au sous-sol.
Le projet rapproche deux formes d’habitat, le loft et le logement social, pour façonner un hybride nommé «social loft». Il répond à la diversité des modes d’habiter de notre société et érige les valeurs sociales comme un des principaux atouts de la durabilité. La création d’un cadre de vie mixte et pluriel s’articule autour d’une cour centrale, qui agit comme un aimant et propose une interface de voisinage animée. Accessible par quatre cages d’escaliers disposées dans chacun de ses angles, la cour est rythmée par un système emblématique de demi-coursives qui se répètent tous les deux étages. Ce principe de distribution en quinconce génère des dégagements et des interactions multiples à l’échelle de l’immeuble. La grande largeur des coursives (270 cm) ouvre un vaste panel d’appropriations individuelles tout en créant une mise à distance propice à l’intimité des logements.
Les typologies d’appartements renversent les habitudes et disposent les espaces de vie sur l’intériorité de la cour, alors que les chambres et les loggias s’orientent vers l’extérieur, vers la ville. Cette même volonté de protéger les logements se décline à l’échelle de l’immeuble par une succession de seuils de transition entre l’espace public et les zones de repli dévolues à l’intimité : passages couverts publics, halls d’entrée en double hauteur, cour centrale collective, paliers d’étage élargis, coursives semi-privative.
Par leur matérialisation en béton préfabriqué et en crépi, les façades en bandeaux s’expriment dans la continuité des bâtiments du quartier. Libérées de toute contrainte structurelle par la mise en œuvre d’un système statique en béton composé de poteaux et de dalles, les façades sont réalisées en éléments sandwich en bois. Dans un souci d’allègement et en prévision d’une possible évolutivité programmatique, toutes les cloisons intérieures sont construites en plâtre.