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Rénovation Mayen Les Pachiers
une grange pour un lieu de dépaysement, de repos et de villégiature.
Transformer un bâtiment tout en sauvegardant au mieux son patrimoine archéologique alpestre pose de multiple question quant à la pertinence de l’intervention, son adaptation au site et sa nouvelle affectation.
Implantés dans une région à particularités, dont l’ensoleillement et la position dans le terrain, font de la grange-écurie des Pachiets, une qualité optimale pour un objet unique et personnalisé. Située au-dessus du village d’Ayer dans la vallée d’Hérens, la grange-écurie est le résultat d’une tradition vernaculaire riche et incontournable en Valais. Erigé spécialement pour répondre efficacement aux fonctions de stockage et d’ abri pour le bétail, le bâtiment se compose d’une partie basse semi-enterrée, l’étable. Elle est entourée de murs de maçonnerie sur les trois côtés, la quatrième face, la façade principale, dit le gouttereau, intègre l’unique accès au rez par une porte centrée. La partie supérieure, dit le fenil, est construite en madriers de mélèze espacés et naturellement ajourés permettant l’aération de la pièce. Une porte latérale destinée à l’engrangement du foin, est orientée au sud, vers le barrage de la Dixence.
La transformation, à l’inverse du caractère horizontal et massif de l’existant, exprime la verticalité, l’élancement et la finesse. Un écrin de verticalité en bois protégeant l’espace intérieur comme un coffret et son bijou. La boite se veut autonome, elle s’adapte, respecte et permet de rigidifier la façade existante. L’intérieur évidé sur toute la hauteur propose un espace unique, au rez le séjour, la cuisine et une annexe composée des locaux de services. Le vide est alterné de deux plateaux horizontaux, une mezzanine « petit salon » orientée vers le barrage de la Dixence (ancienne porte d’accès pour l’engrenage) est situé au niveau de l’ancienne dalle. La deuxième mezzanine « le dortoir » s’appuie sur les deux sommiers structurels, tel un cocon profitant de la lumière indirecte venant en contre-bas.
Deux matériaux, le béton blanc pour les parties en lien au socle, le bois de mélèze pour le reste.