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Dans le but de densifier un quartier de villas, la maison construite en 1954 est transformée et agrandie pour accueillir deux logements. L’augmentation de la surface bâtie permet de créer deux appartements de 112 m2 et 101 m2, faisant une augmentation de 45% de la surface bâtie et de 30% de la densité. S’inspirant du regroupement des deux familles de copropriétaires, le concept d’intervention fonctionne par métissage. Ce principe s’exprime par le panachage des caractéristiques architecturales entre la maison existante et son extension pour donner une lecture unitaire. L’extension se matérialise par l’adjonction de deux nouveaux volumes : l’un à l’est qui repositionne les entrées et l’autre à l’ouest qui accueille les espaces de jour des deux appartements. La jonction avec la maison existante se fait au droit de la porte cintrée qui menait jadis sur le balcon filant de la maison. Souhaitant conserver ce rapport entre intérieur et extérieur, l’extension est pensée comme une grande véranda, laissant apparaître les anciennes façades à l’intérieur des nouveaux espaces de vie. Mis à part quelques modifications mineures, la maison d’origine est conservée en l’état. L’extension est réalisée avec une structure verticale externe en acier zingué, un socle en béton brut et des dalles massives en bois. Selon le principe de métissage, les caractéristiques de la maison existante – socle, encadrements en simili-pierre, proportions verticales des porte-fenêtre, corniches en bois peint – sont transmises et réinterprétées dans l’extension. A l’inverse, plusieurs éléments de l’extension – barreaudages zingués, fenêtres en chêne, sols en chape poncé avec des incrustations en carrelage – colonisent la maison existante. S’émancipant des notions de juxtaposition, ce concept de métissage donne une valeur singulière aux qualités de partage, de synergie et de mutualisation. Les affectations collectives occupent 42% de la surface habitable, réduisant volontairement les surfaces dédiées à la sphère intime. Les zones de repli et d’intimité occupent chacune un étage et sont reliées entre elles verticalement dans un esprit communautaire et de partage: un studio indépendant de 31 m2 accueille amis dans les combles ; une bibliothèque aux reflets argentés s’installe dans la cage d’escalier d’origine ; un atelier dédié au bricolage et aux loisirs colonise l’ancien garage et à l’extérieur, un réduit de jardin et un local à vélo, disposés dans l’annexe existante, fonctionnent en lien avec le jardin collectif.