Génèse:
Le présent projet est né de la réunion d’Oxygène, association qui œuvre en faveur de la jeunesse régionale, et de la Société de sauvetage du Vully. Les deux locaux existants de ces entités étant devenus vétustes, l’idée de conjointement faire naître un nouveau lieu dédié à leurs activités respectives a germé sous l’égide du maître de l’ouvrage, la commune du Mont-Vully.

Le bâtiment et son contexte:
Construit sur un niveau, le nouvel édifice se dresse à la place des deux anciennes bâtisses qui les hébergeaient jusqu’alors. Le bâtiment abrite en son sein des zones de rangement pour les diverses planches à voiles et autre matériel de navigation, un local multifonctionnel doté d’une cuisine pour l’association Oxygène, un autre pour la Société de sauvetage ainsi que des vestiaires et toilettes publiques pour les usagers de la plage.
La réflexion initiale du projet se fonde principalement sur les besoins actuels des utilisateurs sus-mentionnés. Elle tente en outre de répondre à une nécessaire flexibilité permettant d’assurer la pérennité du projet. En d’autres termes, l’ouvrage se doit d’avoir la capacité d’évoluer et d’accueillir de potentiels nouveaux usages.

Le Centre Nautique:
De cette volonté découle un grand couvert structurel abritant chaque programme différencié visuellement par trois volumes autoportants. Les onze arches, sur lesquelles repose la toiture de l’ensemble, sont consciemment détachées constructivement des locaux et contribuent à unifier l’ouvrage tout en le protégeant des aléas météorologiques. De part son empreinte au sol généreuse en résulte des coursives distribuant les différentes entités du pavillon.
La dissociation visuelle ainsi créée, a pour effet la création de deux artères traversantes faisant office de lieux transitoires tout en multipliant les accès aux différents programmes. En outre, elles apportent également nombre de qualités d’usages. En effet, de part leur dimensions, elles font office d’espaces interstitiels favorisant une appropriation libre de la part des utilisateurs. Elles garantissent la transparence visuelle entre le bâti et le lac, en cadrant parallèlement des vues privilégiées sur ce dernier. Dans une volonté d’homogénéité, sans toutefois restreindre la clarté de lecture des différentes fonctions, seul le jeu entre le bardage horizontal-vertical permet de différencier subtilement les portes coulissantes des parois en bois.

Matérialité et mise en oeuvre:
Tout comme la structure qui se contente de répondre efficacement aux diverses fonctions qu’elle abrite, les différents matériaux qui la composent ont été choisis de manière à répondre aux contraintes et critères imposés. L’accent a été mis sur la facilité et la rapidité de mise en œuvre, l’impact environnemental, la durabilité, le coût, ainsi que l’impact visuel dans le paysage existant. Le bois s’est donc imposé tout naturellement. L’essence, en l’occurence l’épicéa certifié Label Bois Suisse, se retrouve dans la totalité de la construction sous différentes formes. L’ossature et le bardage sont en épicéa brut, les cloisons intérieures en trois-plis et les portiques réalisés en lamellé-collé. La totalité des éléments sont non traités, afin de laisser le bois vieillir et se patiner au fil du temps, se dotant ainsi d’une protection naturelle lui permettant de s’intégrer de manière discrète dans son environnement. Pour des raisons de simplicité de mise en œuvre et de rapidité d’exécution, la totalité des éléments ont été préfabriqués en atelier puis assemblés sur place.
La toiture quant à elle, grâce à ses propriétés translucides, amplifie et diffuse de manière optimale la lumière naturelle à l’intérieur des locaux et réduit conséquemment l’utilisation de lumière artificielle durant la journée.