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Transformation de la Gare CFF, Vevey

Candidat

Ouvrage

Transformation de la Gare CFF, Vevey

  • Programme: Equipements publics
  • Processus: Concours sur invitation
  • Début des travaux: 7/2017
  • Fin des travaux: 7/2019
  • Adresse: None
  • Canton: Vaud
  • District: 1800 Vevey (Vaud)

Fiche Technique

Maître d’ouvrage(s): Nom : CFF Localité : 3000 Berne 65
Architecte(s): Nom : Tempesta Tramparulo Localité : 1004 Lausanne
Ingénieurs(s): Nom : Enerconseil spécialité : Ingénieur CV Localité : Vevey
Nom : Innotech Electrical Engineering Sàrl spécialité : Ingénieur électricité Localité : Lausanne
Nom : MCR Ingénieurs civils Sàrl spécialité : Ingénieur civil Localité : Vevey
Autre(s): Rôle : Eclairagiste Nom : Carré Mambo SA Localité : Vevey

Description

Les travaux menés de 2017 à 2019 constituent le quatrième chapitre de l’histoire architecturale de la gare de Vevey. Celle-ci commence avec la réalisation d’un premier bâtiment par Jean Franel, en 1861. Il est composé d’un corps central, où s’achètent les billets, et de deux ailes, l’une pour les bagages, l’autre les salles d’attente. On y accède par une place montant doucement depuis la ville, au sud. Ensuite, une importante intervention de Charles Coigny s’achève en 1909. La place est excavée et le sous-sol de l’édifice d’origine aménagé en magasins accessibles de plain-pied. Au-dessus, les galeries de part et d’autre de ce qui était l’entrée, maintenant à un étage du sol, sont transformés en volumes fermés. A l’est, un nouveau dispositif d’accès aux quais est bâti. Monumental, il exprime l’importance prise par la gare de Vevey depuis l’ouverture du tunnel du Simplon, en 1906, qui l’a placée au coeur du réseau ferroviaire européen. Le troisième chapitre comprend une série de travaux réalisés à partir des années 1950 qui vont, au fil d’aménagements répondant au coup par coup et sans vision d’ensemble à des problèmes particuliers, faire perdre une part de son âme à la gare, la dévitaliser. Le réaménagement des guichets à l’orée de la Fête des vignerons de 1955 appauvrit la relation entre les bâtiments de 1861 et 1909 en condamnant l’escalier qui permettait de passer de l’un à l’autre. Des ouvertures sont obturées, des ornements disparaissent, des éléments sont remplacés sans réflexion globale. Ces conditions ont amené à considérer qu’un nouveau chantier pouvait, au-delà de l’adaptation du bâtiment à de nouvelles exigences, servir à amener de la cohérence et de l’harmonie là où elles avaient disparu, à faire réapparaître des qualités esthétiques et fonctionnelles trahies par des transformations maladroites.

Dès son achèvement, l’intervention de Coigny est critiquée pour l’importance qu’elle donne au côté est de la gare alors que l’entrée du bâtiment était précédemment dans l’axe de la place. C’est à la fois pour répondre à cette remarque et pour renforcer la perméabilité entre les réalisations de 1861 et 1909 que les guichets ont été placés de manière à ce que leur accès principal se situe dans l’axe de la première, tout en étant également atteignable par la seconde. Cette opération permet de restituer à la place l’élément de référence qui lui avait été enlevé, de lui redonner vie par cet accès revenu en son centre. Cette opération fait également partie des dispositifs qui, tout en finesse, permettent à la gare de Vevey de retrouver une unité mise à mal de transformation en transformation, de faire qu’elle soit plus qu’une série de volumes accolés, sans pour autant faire disparaître les articulations qui indiquent les étapes de construction. Une analyse patrimoniale de la gare a révélé que des aspects qui en faisaient la qualité avaient disparu ou été abimés et permis non seulement de les restaurer mais de les renforcer. Des études minutieuses ont établi que Coigny avait fait usage d’éléments décoratifs tels qu’enduits, couleurs, faux appareillages pour unifier son extension et le bâtiment d’origine, travail qui a pu être remis à neuf. Pour les fenêtres, un inventaire de celles datant de 1861 et 1909 encore en place a été réalisé. Il a servi de base pour une approche globale de leur restauration et adaptation ou remplacement. Les éléments neufs, comme un escalier représentant de manière emblématique l’esprit des travaux effectués par le dialogue qu’il crée entre la richesse du passé et sa réinterprétation au présent, vont résonner avec l’existant en en déclinant les motifs. Le travail réalisé pour que le passage conçu par Coigny retrouve son lustre Belle Epoque est l’intervention la plus spectaculaire du projet. La réouverture des oculus à son sommet lui redonne toute sa dimension. Sa générosité agit comme une respiration entre les quais et la ville, constituant une belle métaphore de l’esprit dans lequel la gare de Vevey a été transformée: en faisant que la rencontre entre différentes époques, différents espaces soit l’occasion d’échanges fructueux plutôt que d’un voisinage stérile.

Plan de situation
Plans
Coupes / élévations