Au bois du Moulin, on trouve une clairière proche d’un ruisseau. Dans cette clairière vit une fée, entourée de ses poules, son chat, et ... sa cabane.
La cabane est en mauvais état, habitée durant 40 ans par un locataire atteint du syndrome de Diogène, il faut entièrement la rénover, puisqu'une fois vidée, elle tombe en ruine.
De fait, l’ambition de rénover la cabane est vite remplacée par la conviction que seule une démolition / reconstruction (dans le même gabarit) est envisageable. Aucune partie de l'ouvrage n'a finalement pu être conservée, les fondations même, constituées de parpaing, faisant défaut.
Le projet tente d’identifier les éléments-clés caractérisant l'ancienne construction. Par effacements successifs, il veut conserver l'essence de la modeste réalisation qui sert de guide et moule imposé.
En espérant n'avoir pas trahi l'originale, la nouvelle cabane joue des contrastes et accueille son environnement par réflexions et points de vue croisés.
L’enveloppe en ossature bois isolée en laine de roche est revêtue de lames en mélèze suisse, teintées au moyen de deux lasures protectrices: couleur ébène et couleur miel.
A l’intérieur de ce petit écrin, on retrouve une pièce de jour avec poêle et kitchenette, ainsi qu’une salle d’eau. La terrasse au sud offre un espace extérieur permettant de promener le regard sur la forêt et la nature environnante.