Le projet conçoit les immeubles comme des « espaces de vie » et non simplement comme des « objets immobiliers » : plutôt que vers le « produit fini», l’architecture est orientée vers l’utilisateur et ses besoins, notamment en matière d’espaces de transition et de lieux adaptés au caractère complexe et changeant de la vie et des structures sociales.
Dans chacun des deux immeubles, trois axes principaux longitudinaux aux niveaux 0, niveau 3 et niveau 5, dont le premier est en relation directe avec l’esplanade, relient entre eux les circulations verticales, les espaces collectifs et l’ensemble des logements. Les patios et galeries collectives sont des espaces chauffés (essentiellement par le soleil), qui offrent un lieu pour les activités communes des habitants toute l’année.
Caractéristiques des « friches urbaines », ces espaces sont conçus comme des lieux polyvalents et autonomes, indépendants des logements, dédiés à un potentiel d’activités laissé à l’imagination des habitant.e.s. Ces espaces modifient l’échelle des bâtiments et segmentent l’ensemble en parties de dimension réduite qui permettent une meilleure appropriation des lieux de vie.
Autour de ces espaces collectifs s’organisent les appartements en une multitude de typologies pour permettre à chacun de trouver chaussure à son pied ; du studio au sept pièces, simplex et/ou duplex, en passant par les clusters de douze pièces qui regroupent plusieurs micro-unités de logement autour de cuisines et de séjours communs, un ensemble qui garantira une grande mixité sociale et générationnelle.